Agadir accueille une journée d’étude pour discuter des nouveautés du projet de loi 59.24 sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.

Agadir accueille une journée d’étude pour discuter des nouveautés du projet de loi 59.24 sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.

- in Société

Akkadir, 25 septembre 2025 – Le laboratoire d’études en développement politique, territorial et analyse des risques à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Akkadir a organisé une journée d’étude dédiée à la discussion des évolutions du projet de loi n° 59.24 relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique, en présence de professeurs, chercheurs et experts du secteur de l’enseignement universitaire.

Cette journée d’étude s’inscrit dans le cadre de l’application des recommandations du modèle de développement 2021 et de la loi-cadre n° 51.17 adoptée en 2019, dans le but de moderniser le système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, d’améliorer la qualité de la formation, de réformer l’ingénierie pédagogique et de renforcer les mécanismes de gouvernance universitaire, tout en répondant aux défis nationaux et internationaux actuels.

Les participants ont souligné que le projet de loi vise à restructurer l’université marocaine en renforçant son indépendance, en créant des institutions universitaires numériques et à but non lucratif, en autorisant l’ouverture de filiales d’institutions d’enseignement supérieur étrangères et en diversifiant les ressources financières, tout en plaçant l’étudiant au cœur du processus éducatif.

Les intervenants ont insisté sur l’importance de traiter de diverses problématiques liées au projet, parmi lesquelles :

– Garantir l’indépendance académique de l’université dans ses décisions pédagogiques et administratives, en évitant la prédominance du conseil des administrateurs sur les politiques internes.
– Préserver la gratuité de l’enseignement supérieur et l’égalité des chances, en particulier avec l’ouverture à des institutions étrangères et aux partenariats du secteur privé.
– Fournir les ressources financières et humaines nécessaires pour assurer la qualité de la formation, en renforçant les infrastructures et les équipements, ce qui garantirait l’efficacité de l’enseignement présentiel et numérique.
– Renforcer le rôle des étudiants et des enseignants dans les prises de décision universitaire et garantir une réelle participation dans les structures représentatives.

Les participants ont souligné la nécessité d’adopter une approche participative dans la préparation et la mise en œuvre du projet de loi, en s’inspirant des expériences comparées pour garantir un équilibre entre réforme institutionnelle et autonomie universitaire, et renforcer sa contribution au développement national et à l’innovation scientifique.

La journée d’étude a abouti à plusieurs recommandations pratiques, notamment : revoir la structure du conseil des administrateurs et les mécanismes de désignation de ses membres, définir les conditions et régulations de la formation à distance et présentielle, et assurer l’adéquation des projets de recherche scientifique avec les priorités sociétales, tout en établissant des programmes de formation continue pour les enseignants et les étudiants.

Cette rencontre représente une opportunité de renouveler le débat académique sur l’avenir de l’université marocaine et de formuler des propositions concrètes qui renforcent la qualité de la formation et de la recherche scientifique, plaçant l’université en position d’acteur clé dans les transformations nationales et internationales du secteur de l’enseignement supérieur.

Source : Laboratoire d’études en développement politique, territorial et analyse des risques, faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Akkadir.

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