Suivi
Mohamed Saïd Barada, ministre de l’Éducation nationale, de la Préscolaire et des Sports, a révélé l’existence d’anomalies dans l’évaluation des élèves par certains enseignants, précisant que le ministère a entamé une évaluation rigoureuse par le biais d’une institution indépendante pour déterminer la conformité des résultats avec les évaluations des inspecteurs pédagogiques.
Le ministre a expliqué, lors de son intervention en réponse aux interventions des députés au sein de la Commission de l’Éducation, de la Culture et de la Communication à la Chambre des représentants, que le ministère a contracté avec une institution extérieure indépendante pour évaluer les performances des enseignants et comparer leurs résultats avec les rapports des inspecteurs. Barada a ajouté : “Dans certains cas, nous avons constaté des écarts atteignant 10 % voire 20 % entre l’évaluation de l’enseignant et celle de l’inspecteur, tandis que dans des zones comme Al Hoceïma, les différences ne dépassaient pas 1 %, ce qui constitue un modèle positif à souligner.”
Le ministre a souligné que ces écarts impactent directement la crédibilité des évaluations, surtout quand les notes sont amplifiées ou diminuées sans justification objective, en insistant sur le fait que le problème n’est pas généralisé, mais se limite à une minorité d’enseignants. La majorité agit de manière responsable et se soucie du bien-être des élèves. Il a considéré cette situation comme une problématique humaine et comportementale plutôt qu’administrative ou technique, appelant à une élévation du niveau de responsabilité chez les cadres éducatifs.
Concernant la réforme des programmes scolaires, le ministre a révélé que les manuels de langue française ont été complètement révisés pour s’aligner sur les nouvelles mises à jour pédagogiques et seront bientôt distribués à des prix symboliques, atteignant 4 dirhams par livre, assurant ainsi la qualité de l’éducation et l’amélioration des compétences d’apprentissage. Il a précisé que le ministère s’efforce d’accélérer le développement des programmes tout en tenant compte de la qualité et du timing, permettant ainsi de modifier un manuel et de l’envoyer à l’impression dans un délai d’une à deux semaines.
En ce qui concerne les écoles d’excellence, Barada a confirmé qu’elles respectent les dispositions de la loi cadre 51.17 et visent à améliorer les apprentissages et le niveau des élèves, en insistant sur le fait que les réformes éducatives nécessitent cinq à dix ans pour obtenir des résultats tangibles, et ne se limitent pas à des mesures à court terme.