Après 43 jours de cessation, Trump met fin au plus long shutdown gouvernemental de l’histoire des États-Unis.

Après 43 jours de cessation, Trump met fin au plus long shutdown gouvernemental de l’histoire des États-Unis.

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Après 43 jours d’interruption, Donald Trump met fin au plus long shutdown gouvernemental de l’histoire des États-Unis.

Le président américain Donald Trump a signé un projet de loi de financement, mettant ainsi un terme à l’interruption gouvernementale la plus prolongée de l’histoire des États-Unis.

La signature de Trump est intervenue quelques heures après l’approbation du projet de loi par la Chambre des représentants, avec un écart de 13 voix, 222 votes pour et 209 contre, lors de la nuit de mercredi.

Le Sénat avait adopté ce projet de loi deux jours auparavant, avec une marge étroite.

Trump a déclaré lors d’une allocution au Bureau ovale que le gouvernement pouvait désormais « reprendre ses activités normalement » après que « les gens aient été gravement affectés » par le shutdown de 43 jours.

De nombreux services gouvernementaux américains avaient été interrompus depuis octobre, et environ 1,4 million de fonctionnaires fédéraux avaient été placés en congé sans solde ou avaient continué à travailler sans rémunération.

Les aides alimentaires ont également été suspendues, et des perturbations ont eu lieu dans le trafic aérien à travers le pays.

Les services gouvernementaux devraient reprendre dans les jours à venir, alors que des améliorations dans le transport aérien sont attendues avant les vacances de Thanksgiving.

Cela a directement affecté les membres du Congrès qui ont tenté de rejoindre Washington mercredi pour participer au vote de la Chambre des représentants.

Derek Van Orden, député républicain du Wisconsin, par exemple, a dû parcourir environ mille miles (1 609 kilomètres) à moto pour voter sur le projet de loi à la Chambre.

Avec ce projet de loi, le gouvernement est financé jusqu’au 30 janvier, date à laquelle les législateurs américains devront de nouveau trouver un moyen de financer le gouvernement.

Avant de signer le projet de loi, le président Trump a une nouvelle fois tenu le Parti démocrate responsable du shutdown, déclarant : « Ils ont fait cela pour des raisons purement politiques… Lorsque viendra le temps des élections de mi-mandat et d’autres échéances, n’oubliez pas ce qu’ils ont fait à notre pays. »

Position des démocrates sur le shutdown

Les démocrates au Sénat ont réussi à provoquer le shutdown bien qu’ils soient minoritaires dans cette institution, car les républicains avaient besoin de sept voix pour atteindre le seuil minimal requis de 60 voix pour faire passer le projet de loi de financement.

Les démocrates ont d’abord refusé de soutenir le projet, exigeant que les républicains acceptent d’étendre les allocations de santé pour les Américains à faible revenu, qui devaient expirer à la fin de l’année.

Les républicains estimaient qu’il était préférable de discuter de la question de la santé après la réouverture des services gouvernementaux.

Cependant, dimanche dernier, huit membres démocrates du Sénat ont désobéi à la ligne de leur parti et ont aidé à faire passer le paquet de dépenses, votant en faveur en échange de la promesse d’un vote sur ces allocations de santé en décembre.

Cela a suscité des réactions au sein du Parti démocrate et a attiré des critiques publiques de figures comme le leader de la minorité à la Chambre, Hakeem Jeffries, et le gouverneur de Californie, Gavin Newsom.

Le sénateur Chuck Schumer, leader de la minorité au Sénat, a déclaré que le paquet « ne parvenait à rien de substantiel pour résoudre la crise des soins de santé en Amérique. »

Le sénateur Tim Kaine de Virginie était parmi les huit démocrates ayant voté en faveur du compromis, et il a défendu son choix, estimant que les fonctionnaires fédéraux qu’il représentait lui avaient dit « merci » d’avoir accepté l’accord.

Quelques heures avant le vote de la Chambre sur la réouverture du gouvernement, les démocrates au Congrès ont assisté à la prestation de serment de leur nouvelle membre.

Bien que la nouvelle addition n’ait pas donné au Parti démocrate suffisamment de pouvoir pour inclure des allocations de soins de santé dans la loi de financement du gouvernement, les démocrates ont accueilli leur nouvelle membre, Adelita Grijalva, avec des applaudissements dans l’hémicycle.

Grijalva, députée démocrate de l’Arizona, avait été élue le 23 septembre, mais la Chambre n’était pas en session depuis le 19 septembre, ce qui a retardé sa prestation de serment. Elle occupe le siège laissé vacant par son père, Raúl Grijalva, qui est décédé plus tôt cette année.

Les démocrates ont rapidement chargé leur nouvelle membre de soutenir une pétition visant à forcer le conseil à voter sur une législation exigeant la publication de dossiers concernant le financier condamné pour abus sexuels sur mineurs, Jeffrey Epstein.

La pétition doit rester en suspens pendant sept jours avant qu’elle ne puisse être discutée en séance, après quoi la direction de la Chambre devra fixer une date pour le vote dans un délai de deux jours ouvrables.

Le président de la Chambre, Mike Johnson, a surpris beaucoup de monde mercredi en annonçant qu’il fixerait une date pour le vote la semaine prochaine.

Que contient l’accord de financement ?

L’accord négocié pendant le week-end prolonge le financement du gouvernement fédéral jusqu’au 30 janvier.

Il comprend également un financement complet d’un an pour le ministère de l’Agriculture, ainsi qu’un financement pour les projets de construction militaire et les agences législatives.

Il garantit également le paiement des salaires de tous les employés fédéraux pendant la période de shutdown et comprend un financement pour le programme d’aide alimentaire supplémentaire, qui fournit une aide alimentaire à un Américain sur huit, jusqu’en septembre prochain.

Enfin, le paquet inclut un accord pour un vote en décembre sur l’extension des allocations de santé, que les démocrates ont tenu fermement contre des concessions à ce sujet.

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