Des images qui ont ému la toile et scandalisé toutes les consciences éprises de paix et justice, celles de centaines de femmes, d’hommes et d’enfants en bas âge qui crient leur colère contre la machine répressive des sbires du polisario à Tindouf, dans le sud algérien.
Il s’en est fallu de la condamnation d’un citoyen innocent pour que la grogne qui couve dans les camps de Lahmada éclate au grand jour et mette à nu la cruauté des séparatistes, financés et armés par le voisin de l’Est.
L’histoire rocambolesque de Mohamed Salahi remonte à l’été 2019. Ce septuagénaire de la respectable tribu Rguibate Ouled Bourhim gardait paisiblement, en plein milieu du désert, son troupeau lorsqu’une voiture 4X4 attira son attention non loin de là.
Le vieil homme s’en approcha mais c’était sans compter avec la nature mafieuse des maîtres des lieux. Il s’agissait en effet d’un véhicule de trafiquants venant du nord du Mali qui attendaient une livraison de drogue. Une pratique courante dans les camps de Tindouf qui permet aux dirigeants du polisario de s’en mettre plein les poches et de se permettre le luxe d’envoyer leurs enfants faire des études à l’étranger, au détriment de milliers de personnes retenues contre leur gré et dépourvues des conditions les plus élémentaires d’une vie digne.
Pris la main dans le sac, les trafiquants n’avaient d’autre choix que d’arrêter ce témoin indésirable avant l’arrivée des militaires du polisario avec la précieuse marchandise.
De la poudre aux yeux ! Arrêté en même temps que les trafiquants, le pauvre Mohamed Salahi restera enfermé dans le bagne de sinistre réputation “Dhaibia”, alors que les véritables criminels vont disparaître dans la nature quelques jours plus tard avec la complicité des geôliers.
Après plusieurs mois d’isolement, il sera condamné par un soit disant tribunal militaire à 5 ans de prison ferme à l’issue d’un simulacre de procès, sans aucune charge valable ou égard pour son âge.
Depuis, des manifestations ébranlent chaque jour les camps de la honte de Tindouf pour dénoncer cette parodie de justice et réclamer la libération du “père Salahi”.
Ce climat de terreur qui règne dans les camps intervient en effet dans un contexte défavorable pour le projet séparatiste qui enchaîne les camouflets aussi bien en Afrique qu’en Europe et à l’ONU, surtout en Espagne où les séparatistes du polisario enchaînent des revers.
“Cette répression sanglante ne nous étonne pas. La tendance des événements n’est pas favorable au +polisario+ après les succès diplomatiques enregistrés par le Royaume du Maroc sur la scène internationale”, a déclaré à la MAP la présidente de l’Observatoire du Sahara pour la paix, la démocratie et les droits de l’Homme, Aicha Douihi.