Nommé vendredi 3 juillet, le nouveau premier ministre français, Jean Castex, a fait. Ce lundi 6 juillet, cet ancien vice-secrétaire général adjoint à la présidence sous Nicolas Sarkozy, a annoncé la composition de son gouvernement. Pas de temps à perdre, celui qu’on qualifie comme un homme de terrain a très vite plié sa liste. Une équipe de 31 ministres et ministres délégués que l’on présente en tant que « gouvernement d’action ». Peu de rescapés (quatre en tout), des visages rompus à la gestion des mairies et des revenants, notamment Roselyne Bachelot ministre sous Chirac et Sarkozy. A noter, en outre, l’entrée au gouvernement du très médiatique avocat Éric Duppont-Moretti en tant que ministre de la Justice. Le tout en respectant le principe de la parité.
Signe particulier, qui ne surprend plus du côté de la République en Marche, Castex, produit de l’ENA (1991), est allé « puiser » dans pratiquement tout le landerneau politique de l’Hexagone. Notamment, en dénichant des « compétences » dans la maison des Verts et des Républicains…
D’aucuns y voient déjà une composition qui ne manquera pas de « brouiller davantage les cartes » à l’intérieur des autres chapelles politiques, tout en renforçant les chances d’Emmanuel Macron pour un éventuel deuxième mandat.
Ceci étant, la nouvelle équipe n’aura pas la tâche facile. Les dossiers à gérer, sur fond des impacts multiples du Coronavirus, sont aussi compliqués les uns que les autres : déficit budgétaire qui se creuse, système sanitaire à restructurer, le chômage dont le taux va certainement grimper, une économie exsangue, des tensions sociales qui risquent de s’exacerber…Et la liste n’est pas exhaustive.
Autant en déduire que «le gouvernement de mission» aura du pain sur la planche. Premier conseil des ministres, ce mardi 7 juillet.
Par Gadi Abdelhadi