La nouvelle session parlementaire, qui s’ouvre ce vendredi 9 octobre, s’annonce « chaude ». En face, la scène partisane donne des signes de « froideur ». Les formations politiques, en discussions avec le ministère de l’Intérieur sur l’arsenal juridique devant régir les échéances électorales de 2021, s’échinent sur les « détails techniques » qui n’intéressent que les concernés. Eux et certains observateurs avisés.
Les enjeux sont aussi nombreux que déterminants. Notamment, en prenant en ligne de compte les effets dévastateurs de la Covid-19. Autant sur le plan économique que social. Un arrière-plan qui paraît être l’un des derniers soucis de certains partis beaucoup plus occupés, voire préoccupés, par le nombre de strapontins parlementaires qu’ils voudraient engranger. L’un, et non moindre qui s’est installé, arithmétiquement, en meneur sur deux mandats successifs, se voit dans l’habit du prochain « leader en tête ». Ses ténors, tellement sûrs, commencent d’ores et déjà les tours de chauffe de la « victimation/victimisation ». De qui ou de quoi ? C’est leur manière de s’attirer la « sympathie » de l’électorat. Toute option autre que ce qu’ils « veulent » est qualifiée d’être contre eux. Au point qu’ils se mêlent les pinceaux. Du coup, emmurés dans leurs « certitudes », les lampistes s’isolent. Et ce, dans des lectures, pour le moins erronées, de la Constitution.
Or, à ce niveau, c’est la Chambre des Représentants qui doit, en définitive, trancher les débats. Les joutes seront houleuses et les tirs à la corde tendus.
Mais, il n’y aura pas que « ça » au menu. L’on s’attend aussi à des débats corsés en ce qui concerne le Projet de la loi de finances. La situation est « compliquée », les moyens « réduits » et les attentes « fortes ». L’équation étant à plusieurs inconnus. Là encore, l’espoir est que les uns et les autres puissent faire preuve de plus d’ingéniosité en lieu et place de discours qui caressent dans le sens du poil des populations. Le populisme risque prégnant. La responsabilité voudrait qu’on fasse, justement, preuve de responsabilité.
Mais, parce que mais il y a, les premières impressions renvoient une image moins prometteuse qu’on le voudrait.
Un. Certains partis voudraient revoir le nombre de députés à la hausse. Anormal, quand on se demande s’il ne faudrait pas, au contraire, penser qualitativement que quantitativement. A moins qu’il ne s’agirait de multiplier les chances de « faire plaisir à plus de monde ».
Deux. Le « coût » du parlement, qui plus est en temps de crise, sera, ipso facto, revu à la hausse. Quelque chose ne marche pas dans ce cas d’espèce, alors qu’on ne cesse de parler de rationalisation des dépenses. Le cas échéant, soit certains politiciens se contredisent, soit ils font dans la diversion irresponsable.
Trois. Un voeu pieu : Qu’on cesse d’amuser la galerie et qu’on aille à l’essentiel : servir au lieu de continuer à se servir.